Notre commune faisait autrefois partie de la Flandre Wallonne et du diocèse de Tournai. En 1095, l'Evêque de cette ville donne l'autel d'Houplines à l'abbaye de Sainte Barle de Reims. Elle y établira un prieuré qui subsistera jusqu'en 1789.

A la veille de la Révolution, le territoire d'Houplines relevait de deux seigneuries différentes :

• D'une part la seigneurie d'Houplines–Molimont (le bourg actuel).
Elle est mentionnée dès le 13 ème siècle et dépend de la Salle de Lille.
Elle sera le fief de la Maison de Maisnil, puis de celle de Poucques et de Bours, passera à celle de Mérode et d'Isenghien pour aboutir en 1789 à la princesse d'Isenghien, comtesse de Lauraguais.
Les armoiries de la maison d'Isenghien, de sable au chef d'argent, seront adoptées par la ville d'Houplines.
blason houplines
• D'autre part, la seigneurie de Grand-Bar et Petit-Bar située au-delà de la Lys et qui faisait partie de la Châtellenie de Warneton.
Après le rattachement d'Houplines à la France en 1668, cette seigneurie restera terre d'empire germanique et ce jusqu'en 1769.

Au contraire d'Armentières qui dès le Moyen Age était une ville franche (elle avait reçu de son seigneur le droit de se gouverner seule), Houplines "ville bâtice" ne jouissait pas de franchises et dépendait directement du seigneur qui y nommait les baillis et les échevins représentant son autorité.
dessin - duc de Croy

Grâce à la Lys navigable, l'industrie s'est développée de bonne heure à Houplines.

En 1383, on dénombrait deux moulins à blé, l'un commun (c'est-à-dire accessible à tous), l'autre réservé aux marchands.
Il y avait aussi un moulin à papier et un autre à huile.
C'est autour d'eux que s'est groupée la première agglomération.

La draperie (travail de la laine) apparaît au 17 ème siècle lors de la transformation du moulin à papier en moulin à fouler le drap. Puis au 18 ème siècle se développe, avec filature et tissage, le travail du lin et du coton. Vers 1750, on comptait à Houplines 80 métiers pour le tissage des toiles communes et une blanchisserie qui pouvait traiter 80 pièces de toiles par an.

En 1768 fut établie, en notre commune, une manufacture royale de fils de coton et de mousseline mais elle ne put résister à la concurrence étrangère, en particulier à la concurrence anglaise favorisée par le traité commercial de 1786

filature Houplines

C'est au cours du 19ème siècle avec la révolution industrielle et les débuts du machinisme qu'Houplines devient un centre textile important. L'industrie s'y développe concurremment à celle d'Armentières et vers 1900 Houplines est considérée comme une ville populeuse et prospère. Le quartier de "la grande route" groupé autour des usines et de l'église Saint Charles construite en 1883 est né de ce développement industriel.

La cité a été presque entièrement détruite au cours de la guerre 14-18.


ruines de la mairie - 1ere Guerre Mondiale

Le front passait sur son territoire et le hameau de l'Epinette a été le théâtre de nombreux combats acharnés et répétés.

La population passa de 7550 habitants en 1914 à 2662 en 1921.
En souvenir de ces épreuves, les armoiries de la ville comportent la croix de guerre.


Après le terrible conflit, il a fallu reconstruire.

ruines du Bourg - 1ere Guerre Mondiale

La nouvelle mairie a été bâtie en plein champ entre le Bourg (le centre historique) et la Route (le centre industriel). Quant à l'église Sainte Anastasie, elle fut édifiée sur les fondations de l'ancienne mairie, elle-même située à l'emplacement de ce qui fut au Moyen Age le château fort d'Houplines.

eglise Sainte-Anastasie

La commune, qui n'avait pas en 1940 recouvré son ancienne activité, a été de nouveau éprouvée par les bombardements aériens.
120 maisons ont été sinistrées dont une cinquantaine entièrement détruites.
Ce n'est qu'en 1999 que la population retrouvait son niveau d'avant guerre 14-18 avec 8027 habitants.

Suite au dernier recensement INSEE, la population d'Houplines est de 8000 habitants, au 1er janvier 2016

Source : Bulletin Municipal d'Informations N°1